Du XI° au XIV° siècle, les campagnes
connaissent de profondes transformations...
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Les moulins à eau et les nouveaux moulins à vent
permettent de moudre le grain plus vite qu'avec les anciennes meules à
bras.
Les outils, autrefois en bois, maintenant en métal, deviennent plus efficaces. La charrue donne un meilleur labour que l'araire de bois ou la houe. Son coutre et son soc ouvrent des sillons profonds, et son versoir soulève la terre et la retourne. Le sol est ainsi mieux aéré, les éléments nécessaires à la croissance des céréales ramenés vers la surface, les racines des chardons et autres plantes indésirables sectionnées.
Le soc, recouvert de fer, retournait les mottes. Il se terminait par un versoir qui permettait de rejeter la terre remuée de part et d'autre du sillon. De cette façon se formait, entre deux sillons parallèles, un petit monticule de terre, qui se révéla très utile. Quand la saison était sèche, le blé poussait dans le creux des sillons humides. Au contraire, si la saison était trop humide, il poussait sur le monticule débarrassé de l'humidité excessive http://francehistoire.free.fr/moyen/technique.html
Une meilleure utilisation des sols est organisée. La surface cultivable est divisée en trois parties : un an sur trois, un tiers du sol est laissé en jachère ; un autre tiers est planté de blé d'hiver, semé en octobre ; sur le dernier tiers poussent des céréales semées au printemps, telles que l'avoine et l'orge. Cette technique agricole, appelée assolement triennal, essaie de compenser le manque d'engrais, car le bétail trop rare fournit peu de fumier. Les progrès techniques, mais aussi un climat plus favorable, permettent une augmentation des rendements agricoles. Au XIII° siècle, un grain mis en terre produit quatre grains, contre deux au IX° siècle. Plus nombreux et mieux outillés, les paysans se lancent à la conquête de nouvelles terres. Ils assèchent les marais, gagnent des terrains sur la mer. Ils défrichent les espaces boisés en bordure des clairières.
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Les premières charrues étaient vraisemblablement des branches d'arbre en forme de fourche, dont l'une des extrémités servait à creuser le sol, l'autre faisant office de poignée. Cet outil pouvait être poussé ou tiré à l'aide de cordes. Ce genre de charrue rudimentaire ou araire est encore utilisé de nos jours sur des sols meubles dans certains pays du tiers-monde.
Les Romains utilisaient une charrue légère à sillons munie d'une lame en fer (également appelée soc) tirée par des bœufs. La lourde charrue à roues fut inventée au Moyen Âge pour labourer les sols lourds d'Europe du Nord-Ouest. Cette charrue avait une pointe de fer servant à entailler le sol ; ce couteau vertical (appelé aussi coutre) était situé directement sur l'avant de la lame, creusant un premier sillon que le soc venait ensuite approfondir et élargir. Elle disposait également d'un versoir situé à l'arrière du soc et destiné à rejeter les mottes de terre, ainsi que d'une barre d'attelage sur l'avant servant à atteler un équipage de deux à huit bœufs. En 1730, la charrue de Rotherham fut mise au point en Angleterre ; son cadre triangulaire, qui la rendait plus facile à tirer, fut conservé pour les charrues tractées par des chevaux.
http://fr.ca.encarta.msn.com/encyclopedia_761555730/charrue.html